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Religion et socialisme

מפגש 11

Religion et socialisme

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מפגש 11

Résumé

Le christianisme, en tant que religion autoproclamée des pauvres et des affamés, a souvent été historiquement lié au développement des idées socialistes. Dans cette unité, nous examinons les positions de trois éminents penseurs chrétiens des cinquante dernières années sur le capitalisme, le travail et la bonne organisation de la société.

C. S. Lewis, Le simple christianisme

  1. Le christianisme « n'a pas et ne prétend pas avoir de programme politique détaillé ». Il fournit une orientation générale mais ne constitue pas un programme complet.
  2. Pourtant, selon le christianisme général, une société juste sera « très socialiste » dans sa vie économique, et elle mettra l'accent sur « l'obéissance de chacun d'entre nous à des magistrats correctement nommés, des enfants aux parents, et (je crains que cela ne soit très impopulaire) des femmes aux maris ». Cependant, peu de chrétiens obéissent systématiquement aux principes chrétiens, ayant tendance à ne choisir que les parties qui leur plaisent.
  3. L'obligation morale de faire la charité est essentielle à la société chrétienne. Pour chacun d'entre nous, aussi prospère soit-il, « la seule règle sûre est de donner plus que ce que nous pouvons épargner ». Par conséquent, les véritables chrétiens devraient faire preuve de sacrifice altruiste, parfois « même pour paralyser et mettre en danger leur propre position », puisque Dieu nous commande d'aimer notre prochain comme nous-mêmes.
  4. Le capitalisme moderne est moralement suspect, car il est basé sur l'investissement et le prêt d'argent à intérêt. Il rejette donc les enseignements moraux des Juifs, des Grecs de l'Antiquité et des Chrétiens qui se sont mis d'accord « pour condamner la chose même sur laquelle nous avons fondé toute notre vie ».

Pape Jean-Paul II, Exercices de laboratoire

  1. Le travail est une dimension fondamentale de l'existence de l'homme sur Terre. Par le travail, l'homme participe à l'activité de Dieu, remplit son mandat, se développe physiquement et spirituellement et obtient le salut.
  2. Mais dans la société actuelle, cette dimension subjective du travail est subordonnée à des calculs économiques objectifs, car le capital est séparé du travail et vénéré seul. Cet économisme/matérialisme, y compris le matérialisme dialectique, crée des relations sociales contraires à l'éthique, car l'homme devient simplement un instrument et une « résultante » de la production. Une société juste doit être fondée sur la primauté des personnes sur les choses, « du travail humain sur le capital ».
  3. Par conséquent, la postulation « rigide » du capitalisme concernant les droits exclusifs à la propriété privée doit être révisée et les moyens de production socialisés : « le droit de propriété privée subordonné au droit à l'usage commun, au fait que les biens sont destinés à tous ».
  4. Cette socialisation ne signifie pas pour autant la centralisation de l'État. Le rôle de l'État est de coordonner, par « une planification rationnelle et une organisation appropriée du travail humain », les activités des êtres humains qui travaillent « pour eux-mêmes ».
  5. La fonction de l'Église est de rappeler au monde la question sociale fondamentale et « d'attirer l'attention sur la dignité et les droits de ceux qui travaillent, de condamner les situations dans lesquelles cette dignité et ces droits sont violés et de contribuer à orienter les changements mentionnés ci-dessus afin d'assurer un progrès authentique de l'homme et de la société ».

Pape François, Evangelii Gaudium

  1. Le monde est actuellement fondé sur « une économie d'exclusion et d'inégalité ». Elle se caractérise par une concurrence impitoyable, l'exploitation, la marginalisation, le chômage, la famine et une indignité générale qui prive les gens de leurs droits de vote.
  2. Le problème fondamental réside dans le système injuste et immoral du capitalisme basé sur l'individualisme, la sécularisation, la propriété privée, la consommation et la domination de l'argent. Nous avons rejeté l'éthique et Dieu pour rechercher le pouvoir et les possessions.
  3. Une nouvelle société devrait placer la personne humaine au premier plan en tant qu'être social et communautaire, et non en tant qu'individu atomisé. Elle doit être fondée sur l'altruisme chrétien : « Ne pas partager sa richesse avec les pauvres, c'est les voler et les priver de leurs moyens de subsistance. Ce ne sont pas nos propres biens que nous détenons, mais les leurs. »
  4. L'Église facilitera cette transition en évangélisant, en renforçant les valeurs morales des personnes et en combattant le relativisme. En diffusant les paroles du Christ, il interprétera et générera des significations, rassemblera les gens et agira en tant que médiateur pour trouver des solutions aux problèmes mondiaux.

Résumé par Andrei Volkov et Stephen Hicks, 2020.

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